Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Mas de l'Ange
Le Mas de l'Ange
Le Mas de l'Ange
11 février 2010

Jour de Carnaval

100_1264100_1272 Cet après-midi à l'école, c'était super cool. On s'est bien amusés, j'étais déguisé en Sam-Sam. Nous avons mangé du gateau on a jugé Caramentran en lui jetant plein de confettis! Ensuite nous avons été dans la cour pour s'amuser et puis j'ai remarqué que il y avait une scene dans la cour.A cause du mistral, nous ne pourrons pas brûler Caramentran aujourd'hui c'est dommage.

Pour les ignorants comme moi, quelques mots sur ce fameux Caramentran en Provence:

"Pour le jour des cendres, on formait un cortège et tout en quêtant de maison en maison des victuailles (œufs, farines, etc.), la foule promenait Caramentran. Ce bonhomme, Caramentran (Carême entrant) était un mannequin grotesque souvent à l’image d’un personnage connu. On rejetait sur ce pantin de paille tous les malheurs de l’année écoulée et les Provençaux lui faisaient son procès devant un tribunal. En attendant sa comparution, on faisait durer son supplice en le promenant à travers le village, afin que tout le monde puisse contempler le responsable des maux de l’hiver. Ce cortège donnait lieu à toute sorte de réjouissances, grâce notamment à la danse des Boufets (danse des soufflets) : munis d’un soufflet et vêtus de chemises de femmes, de bonnets de coton, portant des grelots aux bras, les danseurs arrivaient en deux files sur la place. Les joues enfarinées, ils faisaient une marche claudicante et chantaient des couplets grivois :

Sian uno bando de bravo jouventuro

Avèn un grand fue que nous brulo

Se sian imagina pèr se lou fa passa

De prendre dei boufet au cuou se fa boufa

Au cuou se fa boufa au cuou se fa boufa

Nous sommes une troupe de joyeux jouvenceaux

Nous avons un grand feu qui nous brûle

Nous avons imaginé pour se le faire passer

De prendre des soufflets et se souffler au cul

A la fin du couplet, ils approchaient le soufflet du postérieur du camarade précédent et soufflaient dessus. Puis venait le moment du jugement. Attaché, le mannequin se voyait entouré du cercle chahuteur et menaçant des jeunes du village. Chacun à son tour s’avançait et témoignait contre l’homme de paille.

Caramentran avait évidemment droit à un avocat, mais l’art oratoire de ce dernier ne valait rien : Caramentran était déjà condamné. Alors l’accusateur public prononçait la sentence de mort. Généralement, Caramentran était noyé ou brûlé sur un bûcher. Et pendant cela s’élevait la chanson d’adieu à Carnaval, "Adiéu paure carnava", marquant ainsi la mort de l’hiver.

source: Edelweiss-génération 70 "Arts et traditions populaires"

Première pagePremière page Page précédente 1 2 3 4 5 Page suivante Dernière pageDernière page

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité